mardi 16 mars 2010

D.T.S. soutient Wildlife Protection Society of India




Dual Technologies Services : Membre bienfaiteur de Wildlife Protection Society of India (Société pour la protection de la vie sauvage en Inde).

Présentation
(Source : WPSI)

The WILDLIFE PROTECTION SOCIETY OF INDIA (WPSI) was founded in 1994 by Belinda Wright, its Executive Director, who was an award-winning wildlife photographer and filmmaker till she took up the cause of conservation. From its inception, WPSI's main aim has been to bring a new focus to the daunting task of tackling India's growing wildlife crisis. It does this by providing support and information to government authorities to combat poaching and the escalating illegal wildlife trade - particularly in wild tigers. It has now broadened its focus to deal with human-animal conflicts and provide support for research projects.

With a team of committed environmentalists, WPSI is one of the most respected and effective wildlife conservation organisations in India. It is a registered non-profit organisation, funded by a wide range of Indian and international donors. The Society’s Board Members include leading conservationists and business people. We collaborate with state governments to monitor the illegal wildlife trade and provide them with hands-on training and support to combat poaching and the illegal wildlife trade.

We conduct Wildlife Law Enforcement Workshops for enforcement agencies. More than 4000 forest and police officers have received training in more than 63 workshops which have been held in 16 states across India. We have also given specialist presentations to the National Police Academy, the Indian Institute of Criminology, the Central Bureau of Investigation (CBI), the Indo-Tibetan Border Police (ITBP), Customs and Excise, the Wildlife Institute of India, tiger reserve authorities, and enforcement training centres.

Our Wildlife Crime Database has details of over 15,300 wildlife cases and is continuously updated with inputs from our countrywide network of investigators. This information plays a critical role in the development of new strategies to protect Indian wildlife.

We were the first organisation to expose the workings of the shahtoosh trade and its links with the trade in tiger parts. We uncovered this trade in the mid-1990s, while investigating the smuggling of tiger bones, and produced a path-breaking report on the subject in 1997 - “Fashioned for Extinction: An Expose of the Shahtoosh Trade”.

Over the years, we have assisted in the arrests of over 375 wildlife criminals and seizures of massive amounts of illegal wildlife products, particularly tiger parts.

Our Legal Programme currently supports the prosecution of over 151 wildlife court cases in 13 Indian states. These include poaching and trade cases that involve tiger and other endangered species. We also file petitions on important wildlife conservation issues, including encroachments in protected areas.

We support Conservation Projects for species as varied as the tiger, otter and sea turtle in the States of Assam, Chhattisgarh, Jharkhand, Orissa, Madhya Pradesh, Maharashtra, Uttarakhand and West Bengal.

We have now broadened the scope of our activities to deal with other critical issues such as human-animal conflict involving tigers, leopards and elephants. We also support research projects on issues as diverse as tiger census techniques, the ecological impact of forest resource extraction, and the plight of the snow leopard.

We constantly liaise with policy makers and international conservation agencies, particularly on issues concerning poaching and the illegal wildlife trade. WPSI has also been in the forefront of media campaigns to highlight the importance of wildlife protection.

In 2005 and 2006, WPSI and the UK- based Environmental Protection Agency (EIA) carried out a joint investigation into the tiger and leopard skin trade in the Tibet Autonomous Region and other provinces in China. Our findings revealed a hitherto unknown scale of trade in Asian big cat skins that were being traded and worn as status symbols in Tibet. Our investigations were compiled in a report – “Skinning the Cat: Crime and Politics of the Big Cat Skin Trade”, published in 2006. The results of the investigation and condemnation of the trade by the Dalai Lama have since sparked a massive movement by Tibetans to end the use of wild animal skins.

D.T.S. soutient Les Comptoirs de l'Inde



Dual Technologies Services : Membre bienfaiteur des Comptoirs de l'Inde

Présentation
(Source : Les comptoirs de l'Inde)

Qui mieux que les Anciens Comptoirs pouvait servir de trait d'union entre l'Inde et la France ?

A travers les Anciens Comptoirs, l'Inde fait également partie du patrimoine culturel français. C'est ainsi que les anciens du collège français de Pondichéry et quelques métropolitains ont créé le 18 mai 1992 l'association "Les comptoirs de l'Inde"
"Les comptoirs de l'Inde", c'est :

- Une introduction à l'Inde française et aux cultures régionales de l'Inde.

- Un lieu d'information et de documentation consacré à l'Inde et aux Comptoirs.

- Un organe de promotion de la francophonie dans les anciens comptoirs.

- Un lieu de convivialité ouvert à tous les amis de l'Inde et des comptoirs.

D.T.S. soutient l'Association France Union Indienne



Dual Technologies Services est Société bienfaitrice de l'Association France Union Indienne

Présentation
(Source : AFUI)

Fondée en 1956, l'Association France Union Indienne a pour vocation d'offrir un espace de rencontres et de débats à tous ceux qui souhaitent mieux comprendre l'Inde contemporaine.

Dans un souci confirmé d'indépendance et de pluralisme, l'Association France Union Indienne regroupe en son sein des experts, des chercheurs, des écrivains, des amoureux de l'Inde, pour qui le prestigieux patrimoine d'une riche civilisation ne s'enferme pas dans son passé. A l'heure où l'Inde entend porter plus haut son rang économique et politique au sein du nouvel ordre du monde, l'Association est à l'écoute de tous ceux, personnalités indiennes ou françaises, qui façonnent ou qui observent cette évolution majeure.
Par les rencontres qu'elle favorise, par les conférences qu'elle organise, par le bulletin qu'elle publie, l'Association entend aider à une meileure compréhension de l'Inde contemporaine. Travaillant volontiers avec d'autres associations ou d'autres institutions qui portent intérêt à l'Inde, à sa culture, ou au dialogue franco-indien, l'AFUI nourrit néanmoins une ambition propre : être le lieu de rencontre privilégié -et amical - de tous ceux qui estiment utile, stimulant ou simplement agréable de conforter de sliens intellectuels avec le monde indien.
Au fil des ans, l'association a organisé plus de 150 manifestations

L'Association a ainsi accueilli, entre autres noms, Raja Rao et Alain Daniélou, Sarvepalli Gopal et Catherine Clément, Thierry de Montbrial et François-Xavier Ortoli, Alain Peyrefitte et Raymond Barre.

Portant le regard sur les questions politiques ou culturelles, historiques ou économiques, artistiques ou sociales, l'Association a ainsi collaboré avec les groupes d'amitié France-Inde existant à l'Assemblée nationale et au Sénat, avec la Fondation Nationale des Sciences Politiques et la Fondation Maison des Sciences de l'Homme, avec l'Association des Amis de l'Orient et la Maison des Cultures du Monde, avec la Chambre Franco-Indienne de Commerce et d'Industrie comme avec l'Ambassade de l'Inde en France, dont le concours ne lui a jamais fait défaut.

L'héritage de la présence française en Inde

LE TERRITOIRE DE PONDICHÉRY

Etat fédéral, l'Inde est composée de vingt-huit Etats, établis sur des bases essentiellement linguistiques, et de sept Territoires de l'Union, créés pour des raisons politiques ou historiques.

Le Territoire de Pondichéry, dont la ville du même nom est la capitale, est l'un d'entre eux. Il rassemble quatre des cinq anciens comptoirs français en Inde - Pondichéry, Mahé, Karikal et Yanaon15- sans qu'il y ait de continuité territoriale entre ses régions constitutives ; Pondichéry et Karikal forment deux enclaves distinctes à l'intérieur de l'Etat du Tamil Nadu ; Yanaon, plus au nord, est enclavé dans l'Etat d'Andhra Pradesh et Mahé dans l'Etat du Kerala. De superficie réduite (480 km2), le Territoire est peuplé d'environ 975 000 personnes16, dont 220 000 à Pondichéry même.

Comme les autres composantes de l'Union indienne, le Territoire de Pondichéry est dirigé par un gouvernement et par une assemblée provinciale élue. L'Etat central est représenté par un Gouverneur, nommé par les autorités de Delhi.

La production de coton et le tourisme sont deux activités importantes de Pondichéry. Le ministre de l'économie et de l'énergie, M. V. Vaithilingam, a indiqué aux membres de la délégation qu'il souhaitait développer l'horticulture, mais aussi les services informatiques et les biotechnologies. Le Gouverneur, M. Mukut Mithi, a pour sa part insisté sur l'attention qu'il porte au sort des intouchables (ou dalits) ainsi qu'à la situation des pêcheurs, durement frappés par le tsunami de 2004. Un programme de plantation est en cours sur le bord de mer, afin d'atténuer l'impact que pourrait avoir la répétition d'un tel phénomène.


UN TERRITOIRE MARQUÉ PAR LA PRÉSENCE FRANÇAISE

La présence française en Inde remonte au XVIIe siècle et est liée à la poursuite d'intérêts commerciaux.

En 1664, la Compagnie française des Indes orientales est instituée à l'initiative de Colbert et se voit octroyer le monopole du commerce avec l'Inde. Confrontée à la concurrence de la puissante Verenigde Oost-Indische Compagnie (VOC) hollandaise, elle perçoit rapidement l'utilité de disposer d'une base de repli sur la côte indienne. C'est pourquoi la Compagnie répond favorablement, en 1673, à la proposition du sultan de Bijapur de lui céder un petit village côtier.
Elle y établit un premier comptoir, Boudouts-chery, rebaptisé ultérieurement Pondichéry, puis s'installe à Chandernagor en 1688.

Pondichéry connaît son apogée sous la direction du gouverneur Joseph-François Dupleix, en fonction de 1742 à 1754. A la prospérité économique du territoire, qui repose sur ses activités commerciales et sur la production des filatures, s'ajoute une expansion territoriale considérable et un renforcement de l'influence française dans toute la région du Deccan.

Inquiets de la montée en puissance de la France, les Britanniques, installés dans la ville proche de Madras, attaquent les possessions françaises en 1756. Leur supériorité militaire leur permet de renverser les seigneurs locaux alliés aux Français, puis de prendre Pondichéry en 1761. En vertu du traité de Paris, signé le 10 février 1763, la France se voit contrainte d'abandonner tous ses territoires au profit de la Couronne d'Angleterre, à l'exception des cinq comptoirs restés célèbres : Chandernagor, Pondichéry, Karikal, Mahé et Yanaon.

Conquis par les Britanniques en 1793, les comptoirs reviennent à la France en 1816, grâce à l'intense activité diplomatique déployée par Talleyrand lors du Congrès de Vienne. Après une période de marasme économique sous la Restauration, l'abolition de l'esclavage dans les colonies, en 1848, favorise l'émigration de près de 140 000 travailleurs indiens, les coolies, à partir du territoire de établissements français de l'Inde. Les comptoirs connaissent une période de modernisation sous le second Empire, qui promeut une politique de grands travaux et introduit une nouvelle réglementation en matière de propriété foncière. La IIIe République, soucieuse d'assimilation, procède à des réformes institutionnelles : les comptoirs élisent un député à partir de 1871, un sénateur à partir de 1875 et sont dotés en 1879 d'un conseil général élu, doté de compétences fiscales et budgétaires. Puis, le Gouvernement étend, par décret, de nombreuses dispositions du code civil aux populations de la colonie et autorise les Indiens à renoncer à leur statut personnel pour se voir appliquer la loi française. Cette politique d'assimilation suscite cependant des réactions hostiles de la part des représentants des hautes castes.

Dans l'entre-deux-guerres, l'influence des idées de Gandhi grandit dans la population des comptoirs. En 1931 apparaissent les Jeunesses de l'Inde française, qui se prononcent contre la domination européenne et pour des réformes sociales. En 1937 est fondé un autre mouvement politique, le Mahajana Sabha, qui s'inspire des méthodes des nationalistes indiens de non-coopération et de désobéissance civile. Au début de l'année 1947, enfin, est fondé le Congrès national de l'Inde française, qui réclame la fusion des comptoirs dans l'Union indienne.

L'indépendance de l'Inde en août 1947 s'accompagne d'une grande agitation dans les comptoirs, que la promesse d'organiser un référendum d'autodétermination permet d'apaiser. Lors de la consultation organisée à Chandernagor le 19 juin 1949, 99 % des électeurs se prononcent en faveur du rattachement de la ville à l'Union indienne.

Aucun référendum n'est en revanche organisé dans les autres comptoirs. En réaction, le gouvernement de Nehru décide, en 1954, d'imposer un blocus qui ne tarde pas à menacer Pondichéry d'asphyxie. Le gouvernement de Pierre Mendès-France, désireux de régler la question indienne en même temps que la question indochinoise, accepte d'ouvrir des négociations qui aboutissent à la signature d'un accord le 21 octobre 1954. Le transfert de facto des possessions françaises à l'Inde est effectif le 1er novembre 1954. Le traité de cession, signé à New Delhi le 28 mai 1956, ne sera ratifié par la France que le 27 juillet 1962.


Source : Inde : quelles règles sociales dans une économie émergente, rapport d'information n°416 (juillet 2007) fait au nom de la Commission des Affaires sociales.

Les clés de la croissance indienne

Les clés de la croissance future


La poursuite de la croissance indienne est subordonnée à la capacité de ce pays à remédier à sa pénurie de travailleurs qualifiés et à l'insuffisance de ses infrastructures.

La pénurie de travailleurs qualifiés


La pénurie est manifeste, tant pour les très hauts niveaux de qualification que pour les qualifications plus modestes.


Les difficultés de recrutement du secteur high-tech


En dépit du nombre considérable de jeunes diplômés chaque année dans les filières scientifiques, le développement des entreprises du secteur high-tech se heurte à une pénurie de travailleurs qualifiés, qui occasionne une envolée des rémunérations et rend plus difficile la fidélisation des salariés.

M. Vivek Sharma, directeur de la filiale indienne de STMicroelectronics, a ainsi indiqué à la délégation que 11 % à 12 % des ingénieurs employés par l'entreprise la quittent chaque année, alors que cette catégorie de salariés bénéficie pourtant de hausses de salaires de 15 % par an. Les ingénieurs indiens sont désormais peu nombreux à quitter leur pays pour rechercher un emploi aux Etats-Unis ou à Singapour, alors que les départs étaient massifs il y a encore cinq ou six ans.

Les employeurs, qui recrutent leurs ingénieurs dès leur sortie des établissements d'enseignement supérieur, peinent à trouver du personnel expérimenté.

Corroborant ces propos, Senapathy Gopalakrishnan, directeur général d'Infosys, a récemment estimé que 100 000 personnes supplémentaires devraient être formées chaque année pour répondre aux besoins du secteur de l'informatique12.

A ce problème quantitatif s'ajoute un problème qualitatif : le Nasscom13, organisation patronale du secteur des hautes technologies, considère que seul un quart des jeunes diplômés indiens en ingénierie sont directement opérationnels, ce qui contraint leurs employeurs à leur dispenser des formations complémentaires. Infosys consacre ainsi 4 % de son chiffre d'affaires à la formation de ses salariés, soit un pourcentage double de celui de ses concurrents américains.

Un déficit de formations de base


Au-delà du cas des entreprises du secteur high-tech, les interlocuteurs de la délégation ont insisté sur la difficulté que rencontrent les employeurs indiens pour recruter des techniciens ou des employés et ouvriers dotés d'une qualification de base.


Le professeur C.P. Thakur, de l'Institute for Human Development, a par exemple indiqué que le développement du secteur touristique, que le Gouvernement entend encourager, est entravé par le manque de personnel formé aux métiers de l'hôtellerie et de la restauration. Il a également déploré qu'une partie de la production agricole soit gaspillée, faute de savoir-faire en matière de conservation et de valorisation des produits.


Si l'Inde dispose d'établissements d'enseignement supérieur de qualité, mais dont l'accès est réservé à une élite, l'enseignement de base souffre de réelles lacunes : en dépit d'un taux de scolarisation officiel de 95 % en primaire, le taux d'alphabétisation est de seulement 64 %, en raison d'un taux élevé d'abandon en cours d'étude.


L'Inde manque également d'un système d'apprentissage et de formation professionnelle organisé. La formation aux métiers manuels, notamment dans l'artisanat, se déroule au contact des travailleurs plus expérimentés. Jean-François Lesage, qui dirige l'entreprise Tissage Lesage avec une associée indienne, a indiqué qu'une bonne part de ses salariés sont des ruraux qui viennent exercer un deuxième métier lorsqu'ils ne sont pas occupés par les travaux agricoles. Afin d'améliorer leur niveau de qualification, l'entreprise a pris l'initiative de créer un lycée technique, qui dispense une formation à la broderie, à la couture, à la ferronnerie ou à l'accueil, ainsi qu'un enseignement en anglais et en informatique.

Outre un élargissement de l'accès aux formations de pointe, l'Inde doit donc réaliser une véritable « révolution des cols bleus » si elle veut poursuivre son développement économique. Il s'agit là d'un enjeu d'autant plus essentiel que l'Inde connaît un important exode rural, qui provoque un afflux vers les villes de travailleurs sans qualification à la recherche de débouchés professionnels.

La faiblesse des infrastructures

Comme l'ont noté nos collègues de la commission des affaires économiques lors de la mission qu'ils ont effectuée en Inde en 200614, la croissance de ce pays est pénalisée par la faiblesse de ses infrastructures.


Ils ont souligné les insuffisances de la production d'énergie, ainsi que celles des réseaux de télécommunications et de transports, qui s'expliquent par un défaut d'investissement : l'Inde consacre 1,5 % de son PIB aux infrastructures chaque année, contre 3 % en Chine.
Depuis 2000, la création de zones économiques spéciales (ZES), inspirées par le modèle chinois, constitue une réponse à cette faiblesse des infrastructures. Elles visent à procurer aux investisseurs des équipements de qualité, combinées à des avantages fiscaux et à des facilités administratives. Leur production est principalement destinée à l'exportation.

Au début de l'année, 234 projets de ZES avaient été approuvés par l'administration, mais tous n'étaient pas encore opérationnels. Les ZES semblent favoriser le développement d'activités riches en main d'oeuvre, puisque quatre-vingts projets étaient dédiés à l'accueil d'implantations industrielles dans les secteurs du textile-habillement, du cuir et de la chaussure, des composants automobiles ou des biens d'équipement.

Source : Inde : quelles règles sociales dans une économie émergente, rapport d'information n°416 (juillet 2007) fait au nom de la Commission des Affaires sociales.

La mobilisation des ressources humaines en Inde, au service de la croissance

Dynamisme et pesanteur de l'économie indienne

L'Inde fonde son développement économique sur une mobilisation efficace de ses ressources humaines, alliée à une meilleure insertion dans l'économie internationale. Pour que sa croissance se poursuive, elle doit veiller à desserrer certains goulets d'étranglement, notamment la pénurie de travailleurs qualifiés et la faiblesse de ses infrastructures.

Un trait original de l'économie indienne, comparée à celle d'autres pays en développement, est l'importance du secteur des services, largement tourné vers l'exportation. Si le secteur manufacturier se développe, grâce au faible coût de la main d'oeuvre, le monde agricole connaît une certaine stagnation qui pèse sur la performance économique globale du pays.

L'importance des services high-tech

L'Inde se caractérise par le fort développement des services à forte valeur ajoutée. On en distingue deux catégories principales : les services informatiques (IT services) et les services aux entreprises (BPO ou business process outsourcing).

Le secteur IT/BPO, qui produit un chiffre d'affaires évalué à 22 milliards de dollars en 2004-2005, dont une part prépondérante est réalisée à l'export (17 milliards), emploie directement environ 650 000 salariés. Les géants du secteur sont les groupes Infosys, Wipro ou Tata Consultancy Services (TCS), filiale du puissant groupe familial Tata.

Très concentrées sur le secteur IT/BPO, les exportations de services de l'Inde ont progressé à un rythme moyen de 17 % par an au cours des années 1990 (contre une moyenne mondiale de 5,6 %). Elles représentaient 5 % du PIB indien en 2005 contre 2 % seulement en 1995.

Le succès indien dans ce secteur s'explique par la présence d'une importante main-d'oeuvre bien formée dans les domaines scientifique et technique. Chaque année, l'Inde forme 300 000 ingénieurs et 150 000 informaticiens, généralement anglophones. Les Instituts indiens de technologie (IIT) qui les forment jouissent d'une réelle renommée internationale.

Le niveau de rémunération de ces professionnels est de plus très inférieur à celui pratiqué en Europe ou aux Etats-Unis : en 2005, un jeune diplômé embauché par une société de BPO touchait de 150 à 250 euros mensuels ; un ingénieur débutant dans le software percevait une rémunération deux fois plus élevée et un chef de projet environ 900 euros par mois11.

L'Inde s'illustre également par la qualité de ses professionnels de santé, qui alimente un véritable « tourisme médical ». Des clients, notamment nord-américains, viennent se faire soigner en Inde pour un prix très inférieur à celui dont ils devraient s'acquitter dans leur pays.

L'essor récent du secteur manufacturier

Alors que la Chine a fondé en grande partie son développement sur l'exportation de produits manufacturés à bas coût, la croissance du secteur industriel indien est restée, jusqu'à une date récente, beaucoup plus modérée.

Ainsi, la part du secteur secondaire dans le PIB de l'Inde est de seulement 26,4 %, sur l'année fiscale 2006-2007, contre 55,1 % pour le secteur des services. En Chine, à titre de comparaison, le secteur secondaire représente 50 % du PIB et les services un peu plus du tiers.

L'Inde dispose pourtant d'une main d'oeuvre non qualifiée très abondante et dont le niveau de rémunération est inférieur à celui observé en Chine ou en Asie du Sud-Est. Mais la croissance de l'industrie a longtemps été entravée par un environnement réglementaire très contraignant : les investissements des entreprises privées faisaient l'objet de contrôles administratifs, avant le tournant des réformes du début des années 1990, et de nombreuses productions étaient réservées aux très petites entreprises. Le poids du secteur public, qui produisait 30 % de la valeur ajoutée à la fin des années 1980, a pu également entraver le développement des entreprises privées en rendant plus difficile l'accès au capital.

Depuis 2000, cependant, la croissance du secteur industriel s'est accélérée, comme en témoigne le tableau ci-dessous, entraînant un rythme plus élevé de créations d'emplois : alors que la croissance annuelle moyenne de l'emploi est d'un peu plus de 2 % sur la période 1993-2005, elle est nettement plus forte en fin de période : 3,8 % en moyenne entre 2000 et 2005. Le secteur manufacturier est en effet plus riche en emplois que les services à haute valeur ajoutée dans lesquels l'Inde s'est spécialisée jusqu'ici.

Les créations d'emplois sont principalement dues à la petite industrie, qui connaît un taux de croissance de l'emploi compris entre 4 % et 5 % par an. Elles sont indispensables pour permettre à l'Inde d'absorber, dans de bonnes conditions, les dix millions d'actifs supplémentaires qui arrivent chaque année sur le marché du travail, du fait de la croissance démographique. La jeunesse de la population indienne (la moitié de la population a moins de vingt-cinq ans) constitue un défi considérable en matière d'insertion professionnelle.

Les délocalisations d'activités industrielles sont demeurées jusqu'ici peu nombreuses, l'Inde parvenant plutôt à attirer des activités de services. Les investisseurs français que la délégation a rencontrés en Inde ont souligné que leurs projets visaient à renforcer leurs positions sur le marché local, et non à produire localement pour exporter ensuite leurs marchandises vers les pays développés. Ils ont par ailleurs attiré l'attention des membres de la délégation sur les difficultés qu'ils rencontrent pour obtenir des autorités locales les visas qui leur sont nécessaires pour faire venir en Inde des salariés français. La délégation souhaite que le ministère des affaires étrangères use de son influence auprès du Gouvernement indien pour que ces expatriations soient facilitées.

Les membres de la délégation ont cependant pu observer qu'un mouvement de délocalisation s'amorce, par exemple dans le secteur textile : textile haut de gamme avec l'entreprise Tissage Lesage, spécialisée dans les broderies et les tissus de luxe ; production de série dans les ateliers localisés dans la Mahindra World City, près de Madras, qui bénéficient de contrats de sous-traitance conclus avec les marques Liberto, Quicksilver et Décathlon.

La stagnation du monde rural

Le manque de productivité du secteur agricole est l'un des points faibles de l'économie indienne. Alors qu'il emploie la moitié des actifs, le secteur primaire ne produit plus que le quart du PIB indien.

Le secteur agricole concentre le plus fort sous-emploi et les plus faibles rémunérations : un travailleur occasionnel rural perçoit un salaire journalier de 45 roupies (0,8 euro) contre 98 roupies (1,7 euro) dans les activités non agricoles, soit un rapport du simple au double.

La croissance de la production agricole, de l'ordre de 2 % par an en moyenne, avec de fortes variations annuelles en fonction des conditions climatiques, est nettement inférieure à la croissance globale de l'économie, ce qui conduit à une stagnation de l'emploi agricole (autour de 191 millions d'actifs). La faible superficie des parcelles agricoles (1,2 hectare en moyenne) est un frein à la modernisation des techniques de production.

Un enjeu majeur pour l'avenir de la croissance indienne est donc la capacité du pays à orienter ses travailleurs agricoles vers les emplois plus productifs de l'industrie et des services.


Source : Inde : quelles règles sociales dans une économie émergente, rapport d'information n°416 (juillet 2007) fait au nom de la Commission des Affaires sociales.

Coopération franco-indienne



Le lancement en 1998 d’un partenariat stratégique entre nos deux pays a consacré la volonté française de se rapprocher d’un pays appelé à jouer un rôle de premier plan sur la scène internationale. A cet égard, la qualité de la relation avec la France, du soutien français sur plusieurs dossiers essentiels pour New Delhi, en particulier la candidature indienne à un siège de membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies et la recherche d’une évolution en faveur de l’Inde des règles d’exportation des biens nucléaires, est reconnue par New Delhi.

La visite en Inde du Président de la République au mois de janvier de cette année [25 et 26 janvier] a permis de donner un nouvel élan au partenariat entre nos deux pays afin de renforcer les domaines de coopération essentiels pour l’avenir, en particulier dans cinq domaines : la coopération nucléaire civile, la coopération en matière de défense et d’armement, le renforcement des échanges humains (scientifiques, techniques, culturels et universitaires), le développement des échanges économiques, l’environnement et la lutte contre le changement climatique.

Le dernier sommet franco-indien qui s’est tenu le mardi 30 septembre a permis de lancer ou de renforcer nos coopérations dans ces différents domaines, notamment :

- coopération nucléaire civile : ce dossier a connu des développements décisifs suite à la conclusion par l’Inde d’un accord de garanties avec l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) et à l’adoption le 6 septembre par le groupe des fournisseurs nucléaires (NSG) d’une décision permettant de développer avec l’Inde les coopérations nucléaires civiles internationales. Nous avons signé avec l’Inde un accord bilatéral de coopération, qui permettra de renforcer notre partenariat dans ce domaine ;

- coopération de défense : notre coopération dans ce domaine est ambitieuse et plusieurs projets de coopération sont actuellement en cours ;

- coopération spatiale : nous avons conclu la négociation d’un accord cadre de coopération spatiale. Cet accord permettra de compléter et d’enrichir la coopération déjà fructueuse qui existe entre nos deux pays dans ce domaine ;

- échanges humains : le développement de la coopération universitaire franco-indienne est une priorité, c’est un des secteurs d’avenir par excellence de notre partenariat. Ce sommet a permis à cet égard de prendre note des premières actions mises en œuvre par le consortium universitaire franco-indien créé au mois de janvier. Ce sommet a également permis la signature d’un accord de sécurité sociale entre la France et l’Inde, qui permettra de renforcer les relations d’affaires entre nos deux pays.

Ce sommet a également permis d’approfondir notre dialogue politique sur les questions régionales et les questions globales d’intérêt commun (en particulier la situation économique et financière internationale).

Trois accords inter-gouvernementaux ont été signés à l’occasion de ce sommet :

- accord intergouvernemental pour le développement des utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire : cet accord permettra de renforcer les coopérations déjà existantes entre la France et l’Inde et constituera la base d’une coopération bilatérale élargie allant de la recherche fondamentale et appliquée à une coopération pleine et entière dans le domaine nucléaire civil incluant les réacteurs, la fourniture de combustible et sa gestion.

-accord intergouvernemental franco-indien sur la coopération pour les utilisations pacifiques de l’espace : cet accord va nous permettre de renforcer notre coopération dans le domaine spatial, qui constitue déjà un pôle d’excellence du partenariat stratégique franco-indien (l’Inde et la France avait déjà conclu en 1977 un accord de coopération spatiale). Cet accord, qui sera mis en oeuvre sous l’égide de l’Indian Space Research Organisation (ISRO) et du Centre National d’Etudes Spatiales (CNES), permettra notamment de développer notre partenariat dans le domaine des applications liées à l’espace (communications, observation de la Terre, météorologie), du développement des mini-satellites d’application scientifique et de la formation.Cet accord permettra de prolonger les programmes conjoints mis en oeuvre par les scientifiques et les agences françaises et indiennes (notamment en matière d’observation satellitaire et d’étude depuis l’espace des effets du changement climatique sur notre planète, qui constitue un des points forts de la coopération spatiale franco-indienne).

- accord intergouvernemental de sécurité sociale : l’objectif de cet accord est de faciliter la mobilité professionnelle entre nos deux pays. Outre les dispositions classiques relatives à la coordination des pensions de vieillesse, survivants et invalidité, cet accord prévoit des durées de détachement limité aux risques longs (ce qui limite l’impact sur les comptes sociaux) et vise à renforcer la coopération pour lutter contre les fraudes sociales.

Source : Ministère des affaires étrangères